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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/279

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faite identité, sous le rapport de leurs dimensions, comme sous celui de leurs formes.

Mais s’il arrive qu’à cet état régulier succède un ordre de choses qui contraigne un des bras du siphon de se resserrer de manière à ce que le liquide soit distribué, trois parties dans un des récipiens pour une seulement dans l’autre, nous aurons deux gâteaux de grandeur inégale. Dans ce cas, nous sommes fondés à prononcer que l’excès de volume de l’un suit de la diminution de l’autre, et qu’il s’est établi une compensation entre ces deux produits, parce qu’ils ne sauraient dériver d’une même source sans avoir préalablement opéré une sorte de balancement entre le volume de leurs masses.

Mais cela ne veut pas dire qu’après leur formation il puisse être emprunté à l’un des gâteaux de quoi fournir à l’accroissement de l’autre ; c’est avant qu’ils aient absorbé et qu’ils aient vu se convertir en leur nature les matières de l’injection, que ces sortes d’emprunts sont censés faits. Et dans le vrai, il tombe sous les sens que si une très-forte somme des élémens formateurs est employée dès l’origine du système circulatoire à produire un organe excessivement volumineux, il reste seulement à naître un organe atrophié, et tel enfin que le comporte l’action d’un moindre nombre de ces élémens à intervenir.

Ce balancement entre le volume des masses, que