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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/283

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perpétuer le souvenir par des descriptions minutieuses, il eût fallu nous borner, comme eux, à compter les mammelons observables, à en donner les formes ; en un mot, à en parcourir servilement tous les détails topographiques.

Combien notre position est aujourd’hui changée ! Depuis qu’un grand ouvrage sur le cerveau, embrassant et la série des espèces et celle des âges, est venu donner de plus larges bases à la science ; depuis que la nouvelle méthode de détermination a si heureusement appliqué ses moyens tout-puissans de recherches à l’investigation de chaque élément cérébral ; depuis qu’enfin nous avons été mis en mesure d’embrasser chacun de ces élémens tout aussi bien dans ses spécialités que dans ses conditions générales, nous pourrons faire mieux que de donner une stérile description des anomalies, ou, comme il est sans doute plus vrai de le dire, une stérile description de l’état incomplet du cerveau chez le podencéphale.

Que de questions se présentent à l’esprit que nous ne craindrons plus d’aborder ! Ce cerveau, d’une si extrême exiguïté, en quoi pourra-t-il être comparé à celui de l’état normal ? Serait-il composé de toutes ses parties, et chacune, par une réduction proportionnelle, ne serait-elle qu’également soumise à la même modification, qu’atteinte par la même imperfection ? ou bien, quelles portions en