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queue, et, de cette manière, deux sortes de monstruosités tout-à-fait indépendantes, quoique réunies dans le même individu.

Tout en convenant de la valeur de cette argumentation, il n’y aurait cependant pas à en conclure avec certitude que le podencéphale pût exister sans l’alliance de ces deux ordres de monstruosités. L’un ne serait pas engendré par l’autre ; voilà seulement ce que prouverait l’indépendance des deux grands organes. Mais les deux ordres de monstruosités peuvent reconnaître pour cause une seule et même lésion, et, par exemple, une déchirure du chorion, et l’extravasion des eaux de l’amnios : n’y ayant plus de fluide interposé entre le fœtus et ses enveloppes, et l’utérus conservant son action compressive, c’est là un état de choses favorable à des adhérences, et par conséquent à la production de brides en plusieurs points des surfaces en contact.

Cependant il est douteux qu’une seule bride suffise à fixer le fœtus au placenta, et il l’est davantage que le tronc y puisse long-temps demeurer attaché par l’une de ses extrémités. Dans le petit nombre d’observations que nous avons recueillies à cet égard, c’est le fait contraire qui est constant. Il est de ces brides multipliées tout le long du dos chez l’anencéphale, et il en existe aussi plusieurs chez l’hypérencéphale de répandues sur la tête et sur la plupart des viscères thoraciques. Les brides