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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/306

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animaux, a eu aussi recours à la considération du cœcum pour lui servir de point de partage : mais elle a en même temps accordé au cœcum une existence à part ; elle l’a élevé au rang d’un intestin particulier. Je présenterai sur cela quelques observations.

Le seul point du cœcum qui véritablement importe à ces recherches est le lieu où il s’ouvre, et où il verse dans l’intestin antérieur. Il est la mère-branche qui pousse un rameau latéral, tout en continuant de fournir à son propre accroissement. On y remarque une nodosité qui prend en dedans le caractère d’une valvule, ou plutôt ce sont deux tuyaux, dont l’un est enté sur l’autre. Mais d’ailleurs le cœcum, comme on l’entend, n’a point en lui-même de caractère distinct, et par conséquent il ne saurait être considéré comme un organe particulier. Sa continuation sans la moindre altération avec le tube qu’il précède, sa texture et sa fonction, qui sont les mêmes, tout indique qu’il n’est qu’une partie de ce qu’on appelle le colon ou le gros intestin chez l’homme[1].

  1. Je lis dans le troisième volume des Leçons d’Anatomie comparée, page 467, le passage suivant : « Dans tous les mammifères qui n’ont qu’un cœcum, celui-ci ne semble qu’un prolongement du gros intestin, que le grèle laisse en-decà de son insertion avec ce dernier. »