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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/309

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cette famille, celui des loirs, en est privé. La plupart des plantigrades, les ours, les ratons, les hérissons, les musaraignes, les taupes, etc., tous animaux omnivores, n’en ont point, quand les espèces le plus décidément carnassières, les lions, les panthères, les loups, les hyènes, les genettes, les phoques, etc., en sont pourvus.

Le fait général qui avait séduit les naturalistes était que le cœcum grandissait comme augmentait dans les animaux leur disposition pour la nourriture végétale, et diminuait selon qu’ils avaient un goût plus déterminé pour la chair. Mais il fallait faire cette distinction ; cette variation de volume n’est point un fait spécial au cœcum : il n’est point un organe sui generis, un petit intestin accessoire, ainsi qu’on s’exprime sur lui en anatomie humaine. Mais, comme portion d’un autre, il prend sa part des modifications imposées à ce principal intestin, c’est-à-dire à celui dont il forme la tête.

En sa qualité de partie détachée, située en dehors de l’anastomose des deux sortes d’intestin, ses variations ne suivent nullement la loi qu’on avait cru y reconnaître. Nous pourrions en alléguer bien d’autres preuves que celles déjà ci-dessus données ; car le cœcum ne manque nulle part à la rigueur. Sa variation ne s’établit que sur le lieu où s’insère l’intestin antérieur : ou il offre une saillie de dix, vingt, quarante ou cinquante centimètres,