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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/312

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l’intestin grêle au raccourcissement général, et surtout y participait plus en largeur qu’en longueur. Son plus grand diamètre était de deux centimètres, c’est-à-dire d’un sixième au-dessous de celui que donne l’estomac d’un fœtus à terme. Sa plus grande largeur commençait vers le cardia, et sa diminution avait ensuite lieu graduellement. Sous sa nouvelle forme, il présentait l’aspect d’un cœcum de rongeur.

L’intestin antérieur n’avait de remarquable que d’être de toutes manières plus petit que dans l’état normal.

Il en était tout autrement de l’intestin postérieur : rien à son aspect ne rappelait celui d’un fœtus humain nouveau-né. Ce n’était plus un tuyau vague, préparé, comme on le croit, dans un esprit de prévision, et n’existant chez le fœtus que pour ne prendre d’activité que dans la vie de relation. Cet intestin avait acquis d’aussi larges dimensions que chez les animaux herbivores, et il annonçait, par la quantité et la variété des substances dont il était rempli, qu’il n’était pas moins susceptible de ressort et de facultés. Le cœcum, qui surpasse ordinairement le colon en volume, présentait une proportion inverse ; ou plutôt, resté dans sa grosseur habituelle, c’était le colon qui avait pris une plus forte extension : presque partout large de quatre centimètres, il ne décroissait jamais au-dessous de trois.