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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/325

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méconium[1]. Ce vague était favorable à plusieurs interprétations. Le physiologiste ne tenait aucun compte de l’origine et de la nature du méconium, pour rester invariable dans ses préoccupations touchant l’inertie du canal intestinal chez le fœtus, quand au contraire les anatomistes, et surtout les médecins praticiens, à qui ces idées théoriques importaient moins, sans préventions et tout à la réalité du fait, attachaient un sens déterminé au mot méconium. Il n’est point en effet de praticien qui, usant de ce terme, n’entende exprimer par-là la première déjection de l’enfant, et qui ne considère cette déjection comme un véritable résidu excrémentitiel.

Des sécrétions intestinales.

Défendons-nous de toutes préventions, et ces faits vont nous révéler toute leur portée. Des matières excrémentitielles existent dans les dernières voies intestinales, en très-grande quantité chez le podencéphale, et chez tous les fœtus à terme dans un moindre degré. Ces résidus supposent une digestion, et je ne crains point de dire que j’emploie ce terme dans son sens le plus absolu. Toute diges-

  1. Μηκώνιον, de μηκων, pavot : le suc de pavot avait paru de couleur et de consistance semblables.