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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/328

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duise, et qu’existent pour le produire les membranes muqueuses étendues sur toutes les dernières enveloppes de l’être en dedans et en dehors, voilà ce que je ne puis également admettre. C’est réduire à sa plus petite valeur l’un des principaux élémens de l’organisation, l’un des rouages les plus puissans de la machine.

Le mucus est un des principes immédiats des êtres organisés. Son principal caractère est d’être le premier degré des composés organiques. Les végétaux le donnent[1], et les animaux après une première révolution des fluides circulatoires. Il est plus abondant chez les plus jeunes, et par conséquent chez les fœtus ; et ce sera tout aussi bien en physiologie qu’en chimie qu’on ne tardera pas à le considérer comme le fond commun où puisent les membranes, et généralement tous les tissus employé comme contenans. Il est dans le cas de toutes les matières premières dont on forme nos étoffes. Les alimens deviennent lui, et lui[2] les organes solides. Il est l’objet final de la digestion, la substance assimilable par excellence.

  1. La sève diffère peu du mucus : les chimistes l’ont aussi trouvée presque entièrement formée d’eau. Elle contient en un quatre-vingt-dixième de sels à base de potasse et de chaux.
  2. La sanie blanche chez les animaux dits à sang blanc n’est peut-être que ce premier état du sang chez les animaux à sang rouge.