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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/327

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sur ce fluide ; je dois une attention plus grande au produit le plus abondant, au mucus[1].

C’est, suivant moi, en avoir pris une idée par trop rétrécie que de l’avoir vu seulement sur toute l’étendue des membranes muqueuses entrer comme auxiliaire dans de certaines relations, s’employer à lubrifier les parties, à les tenir dans un état jugé nécessaire d’humidité, enfin s’interposer pour favoriser le glissement des pelotes alimentaires dans l’intestin. Je ne nie point ces usages, et je trouve tout simple que, là où le mucus s’accumule en si grande abondance, sa présence y donne lieu à plusieurs événemens : mais que ce soit afin d’être dispos pour tous ces petits services qu’il se pro-

  1. Ce produit, sécrété par les membranes muqueuses, a été examiné par les chimistes. MM. de Fourcroy et Vauquelin en donnent comme il suit les caractères physiques : « Cette humeur ressemble à une dissolution chargée de gomme ; elle s’épaissit à l’air, et s’y dessèche en lames ou en filets transparens et cassans sans élasticité : lorsqu’on l’étend dans son état épais, elle ne reprend pas sa première dimension. En la chauffant, on la voit se raréfier et s’élever en écume : elle ne se coagule pas par la chaleur, comme l’albumine, et ne se prend pas en gelée, comme la gélatine. Elle imite la corne quand elle est desséchée au feu. » Mémoire sur le mucus animal, Annales du Muséum, t. 12, p. 61.

    M. Berzélius a trouvé le mucus composé, sur mille parties : eau, 933 ; matière muqueuse, 53 ; muriate de potasse et de soude, 5 ; lactate de soude, 3 ; phosphate de soude, 3 ; etc.