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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/333

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propres à la sanguification et d’élémens terreux non encore dégagés.

Le fœtus, pour recevoir directement la nourriture de sa mère, n’est pas moins que l’enfant à la mamelle un être à part, un être agissant par des ressorts qui lui sont propres. Puisant à la même source, ils sont tous deux dans la même catégorie. L’individualité d’un embryon est en effet aussi franche au sein de l’utérus, où les vaisseaux de la matrice pourvoient à son alimentation, que celle d’un enfant, libre de tous liens, qui est nourri par des vaisseaux de glandes mammaires. Où se montre surtout cette condition d’indépendance, c’est dans les nouveaux rapports de ces êtres avec leurs alimens : ils ne peuvent les rendre capables de contribuer à leur accroissement, se les appliquer qu’en usant de leurs ressources personnelles, qu’en opérant une véritable digestion de ces alimens empruntés à la tige maternelle.

Ainsi, par une autre route, nous arrivons à dire, comme plus haut, il y a digestion chez le fœtus. Je ne crois pas qu’on puisse rien objecter contre cette déduction, que deux ordres de faits s’accordent si heureusement à donner.

De l’action de l’intestin durant la vie fœtale.

Mais, d’un autre côté, toute digestion a son siége