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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/334

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dans le canal intestinal. Revenons donc à l’intestin, pour examiner ce qui s’y passe.

La bile, qui y est versée, devient, avons-nous dit, un centre de fluxion pour les membranes muqueuses. Je n’ai pas besoin de remarquer que le sang, en traversant diverses glandes et surtout les poumons, et en s’y dégageant des fluides qu’on sait que les glandes et les poumons séparent, s’est par-là préparé à ses derniers actes de transformation : il me suffit de savoir que les artères mésentériques, abandonnent dans les bourses muqueuses un sang qui s’y divise en sang veineux et en mucus.

Voilà donc nettement aperçu l’objet final des artères qui se distribuent à toutes les surfaces muqueuses, qui se rendent, soit aux plus extérieures des enveloppes, soit à celles qui se réfléchissent en dedans, et qui, étant une continuation de celles-là, deviennent les autres enveloppes renfermant aussi de ce côté l’animal adulte ; arrangement qui place l’être sous les conditions de structure d’un manchon ou d’un polype, et qui en montre toutes les surfaces intestinales, tout aussi bien que les cutanées, susceptibles de contact et de relations avec un grand nombre d’objets du monde extérieur. Le dedans du canal alimentaire correspond à l’intérieur du manchon, et la bouche et l’anus à ses deux entrées[1].

  1. Je puis étendre cette comparaison jusqu’au fœtus. Contenu