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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/343

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révolution des fluides circulatoires, il y a sang formé, c’est-à-dire sang artériel, sang assimilable, à partir du cœur, au sortir du ventricule gauche.

Le sang artériel, après la seconde moitié de sa révolution, arrive, avons-nous dit plus haut, dans les membranes muqueuses, pour s’y partager en mucus et en un résidu dont s’emparent les absorbans veineux. Le mucus, sous l’apparence d’un sang blanc, est donc un composé nouveau : matière alibile quintessenciée, c’est donc aussi du sang à un premier degré d’élaboration. Celui-ci, au terme de son entière circulation, est repris par un second ordre de vaisseaux absorbans, par les vaisseaux lactés. Si ce n’est pas d’abord du chyle, il le devient dans l’intérieur du canal thoracique, à l’aide de l’action nerveuse et de plusieurs autres circonstances appréciables. Ainsi ce qui doit immédiatement profiter aux organes est le produit des matières alibiles de la précédente digestion, et non de l’actuelle. Nous exposerons dans l’article suivant les phénomènes qui caractérisent cette dernière.

La physiologie s’est, je ne l’ignore pas, contentée jusqu’à présent d’une autre hypothèse sur l’origine du chyle : sa doctrine attribue au suc gastrique la puissance de diviser les matières alimentaires, et aux vaisseaux lactés celle de s’en emparer. Cependant on a examiné le chyle, et, sauf le principe