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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/344

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colorant, un ou deux autres élémens, encore[1], on y a reconnu les matériaux du sang. On n’a donc point alors réfléchi à la difficulté qu’il y a pour qu’ipso facto des matières alimentaires, qu’on sait variées à l’infini, auxquelles il n’arrive guère d’autre changement dans l’intestin que d’être extrêmement divisées, éprouvent constamment le même mode de transformation, passent tout à coup à la qualité d’un fluide animalisé.

Ces questions occupent beaucoup en ce moment, mais peut-être d’une manière trop particulière. Des expériences très-ingénieuses ont été entreprises ; les faits se multiplient : mais cela ne suffit pas toujours. Pourquoi, dans le vrai, ne point prolonger davantage sa vue, l’étendre sur toutes les circonstances concomitantes ? Tant de faits nouveaux ne doivent pas rester inutiles, parce que, dominé par l’autorité de l’école, on n’osera point conclure avec eux contre une théorie dont cependant ils renversent les fondemens.

Ces réflexions sont particulièrement applicables à de savantes recherches[2] qui ont obtenu, au

  1. Mémoire sur l’hématose et le sang en général, par. M. le docteur Prout. Voyez Journal complémentaire du Dictionnaire des Sciences médicales, tom. 11, p. 132.
  2. Recherches sur la route que tiennent diverses substances pour passer de l’estomac et du canal intestinal dans le sang, par MM. Tiedemann et Gmelin. Paris, 1821.