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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/346

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Dirai-je présentement comment le mucus, introduit dans les vaisseaux lactés, s’élève, par l’action nerveuse, à l’état de chyle ; comment une partie de ce fluide s’emploie à renouveler le tissu cellulaire, et comment l’autre est délaissée sous la forme de lymphe, à titre de résidu, dans les vaisseaux lymphatiques ; comment les molécules vieillies du tissu cellulaire sont absorbées par le système veineux, et comment, reportées dans les voies artérielles, elles deviennent des matériaux plus avancés en organisation, plus animalisés, qui affluent les unes sur les muscles, et les autres sur le cerveau ? Tous ces points de haute physiologie ne sauraient être traités ici. Nous ne devons chercher en ce moment qu’à entrevoir la possibilité de la transformation du mucus en substance médullaire.

Ainsi ce ne serait que de proche en proche et qu’après diverses élaborations que le système cérébro-spinal recevrait le mucus en dedans de ses enveloppes : ce qui parviendrait dans ce système serait donc alors du mucus à un deuxième ou à un troisième degré d’organisation, non plus lui en nature, mais une autre substance dont il aurait fourni le fond, mais lui ouvragé… Je ne développerai point davantage ces idées. Je ne puis marcher qu’avec les faits, et ce n’est point ici le lieu d’exposer ceux beaucoup trop nombreux qui leur servent de fondement. Mais surtout je dois me