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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/352

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l’intestin, et ainsi de suite sur tous les points du canal. En songeant au nombre des pelotes alimentaires qui se succèdent dans un temps donné et à l’étendue de l’intestin qu’elles ont à parcourir, on peut aisément se faire une idée de la prodigieuse abondance de mucus que sécrètent les intestins. C’est prodigieux, il est vrai ; mais, pour ne pas trop s’en étonner, qu’on réfléchisse à l’énorme dépense de matériaux invisibles que font à chaque moment les animaux par tous les actes vitaux, la respiration, la perspiration, toutes les sortes d’exhalation, et, par dessus tout, les incorporations.

Les versemens des artères mésentériques sont continuels : mais ces afflux ne sont possibles qu’autant qu’il est continuellement ajouté à la masse du sang. Ici cessent les identités à l’égard des deux âges que nous comparons, mais non encore, mais non jamais les analogies.

Les moyens de remédier à la déperdition du sang existent dans une dispensation périodique et abondante d’élémens reproducteurs. Ces élémens ne profitent à l’animal que quand il est parvenu à les accommoder à son essence.

1o Quant au fœtus. Rien de moins compliqué que ce qui se passe en lui à cet égard : les vaisseaux de sa mère dégorgent dans ses vaisseaux, par l’intermédiaire du cordon ombilical, un aliment dispensé de sanguification. Tout autant que les artères