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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/353

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mésentériques consomment de sang au profit des voies digestives, il en est ajouté dans une même raison à l’aorte, leur tronc commun, par les afflux de la veine ombilicale.

2o Quant à l’être respirant dans l’air atmosphérique. J’ai déjà dit qu’un rouage de plus lui était nécessaire. Il ne reçoit plus rien du tronc sur lequel il s’est développé. Son monde n’est plus une cage utérine : mais, s’il jouit de plus de liberté dans le monde extérieur, il y est en proie à tous les besoins ; il doit, pour ne pas cesser d’être, y aller puiser des élémens régénérateurs, qui remplacent le sang consommé. Dans ce cas, des rouages préexistans à sa naissance entrent en jeu ; et, en effet, la portion antérieure de son canal alimentaire vient se mettre en rapport avec les choses de son nouveau domicile. Il a recours à des alimens non plus dispensés de sanguification, mais tenus au contraire de passer par une suite d’opérations pour se convertir en sang[1]. L’estomac, l’œsophage, le pharynx et la bouche, tels sont les principaux rouages mis en œuvre pour l’entretien de cette machine selon les nouvelles conditions de son existence.

L’identité n’est plus où est d’un côté dispense, et de l’autre obligation ; et cependant l’analogie

  1. Voyez, sur tous les faits de cette conversion, le Mémoire déjà cité de M. le docteur Prout.