Aller au contenu

Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/361

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 327 )

aisément retrouver dans le surplus de ces organes les autres rapports qui restaient à connaître, et qui ne manquaient probablement à la science que parce que l’intervention de quelques parties étrangères était parvenue à les masquer. Mais ce ne fut ni ne pouvait être l’objet d’anatomistes occupés de classifications zoologiques. On était parvenu à une époque où l’on dut croire que le perfectionnement de ces classifications tenait à marquer avec rigueur et même à prolonger les intervalles qui séparent les familles, et l’on se montra uniquement sensible à l’avantage de faire ressortir tant de différences caractéristiques.

Cependant se porter sur les ressemblances ne pouvait être qu’un moyen de plus de juger de la véritable valeur des différences. MM. de Candolle et Meckel viennent de le reconnaître et de s’en expliquer formellement dans des ouvrages récens ; le premier, dans une deuxième édition de sa Théorie de la Botanique, et le second, dans son nouveau Système d’anatomie comparée[1].

  1. « Les naturalistes sont aujourd’hui divisés en deux séries… Les uns semblent voir seulement les différences que les êtres offrent entre eux, et les autres recherchent avant tout les ressemblances plus ou moins intimes, qui lient et rapprochent entre elles les espèces naturelles… On sent aujourd’hui le besoin de l’observation des ressemblances, qui seules peuvent