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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/366

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et nos explications actuelles fussent devenues inutiles. L’unité de composition en ce qui concerne les organes sexuels des oiseaux aurait depuis longtemps été obtenue à leurs parties terminales tout aussi facilement qu’à leurs parties d’origine, aurait été dans le vrai un fait constant dès le premier abord.

Il y a quelque temps qu’on n’eût pas manqué d’embellir ce sujet par une explication qui eût paru plausible. Ce qui eût été si avantageux pour l’exercice de nos moyens intellectuels, aurait-on pu objecter, pouvait n’être pas ce qu’il y avait de plus économique ; et le procédé qui aurait eu pour objet de profiter d’un canal, afin de l’employer au versement de deux ou même de trois produits de sécrétion, pouvait entrer mieux dans les plans de simplicité de la nature. Cette explication, que suggère la philosophie des causes finales, déjà condamnable dans son esprit, n’est d’ailleurs point d’accord avec les faits : car que vous examiniez les animaux en ayant soin de les prendre à de certains intervalles sous le rapport de la conformation, et vous verrez que la nature ne se refuse point à multiplier les moyens d’exécution pour consolider ses ouvrages. Tout ce qui est possible est produit ; et l’un des plus piquans résultats de ce travail sera, je crois, de montrer, quant à la question qui nous occupe, que toutes les combinaisons, hors une