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servées jusqu’au moment où, recueillies en trop grande quantité, le besoin de les répandre soit ressenti. Je me suis assuré de toutes ces circonstances, et si parfaitement, que j’ai pu procurer à nos laboratoires de chimie de l’urine d’oiseau limpide, sans mélange de substances salines et d’excrémens. Cependant c’est tout le contraire qu’on avait cru jusqu’à ce jour[1].

Toutefois le réservoir urinaire des oiseaux diffère de celui des mammifères sous deux rapports, 1o Quant à sa forme. C’est, chez, les mammifères, un manchon qui n’aurait qu’une entrée, et chez les oiseaux, un manchon avec ses deux issues. 2o Quant à ses connexions. Les oiseaux ont ce manchon au-devant du rectum : le bourrelet valvulaire par lequel se termine l’intestin est mitoyen. C’est un sphincter à deux fins, un anus pour le rectum et un col pour la vessie urinaire.

Il est un second bourrelet, lett. d′, d″, fig. 4, extérieur et parallèle à celui de l’anus : c’est l’autre col, le véritable col de la vessie, celui par où s’échappent les urines. Des fibres musculaires sont adossées à ce bourrelet, et en forment un sphincter,

  1. Dans la règle, les oiseaux n’urinent point ; mais les urines se mêlent aux excrémens solides. Les autruches ont seules le cloaque assez dilaté pour que l’urine s’y accumule. Règne animal, etc. t. 1, p. 299