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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/373

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qui règle l’ordre des évacuations, et qui surtout empêche la plus petite goutte d’urine de pénétrer dans la dernière poche. Quand on entr’ouvre celle-ci, même sur le vivant, on voit les lèvres froncées et la fente que forme ce sphincter au centre : on a représenté ces dernières circonstances, fig. 3, lett. V.

Toutes ces différences ne s’opposent point à ce qu’on reconnaisse dans le réservoir urinaire des oiseaux l’analogue de la vessie des mammifères ; et dans le vrai, ces différences, en les appréciant à leur véritable valeur, se réduisent au fond à une seule, sur laquelle je prie qu’on fixe son attention. J’y attache une grande importance, parce que je crois y apercevoir le principe des modifications classiques des oiseaux et comme la clef de ces variations si long-temps méconnues dans leur essence ; l’intestin rectum débouche chez les oiseaux dans le fond de leur vessie urinaire. Je me réserve d’exposer plus bas ce qui, selon moi, est devenu l’occasion d’une anomalie aussi remarquable, eu égard aux rapports connus de la vessie chez les mammifères.

Si le rectum se porte en dehors pour y répandre les matières dont une accumulation trop considérable le gêne, c’est à plus forte raison ce que la vessie fait aussi, et même ce qu’elle fait la première, puisqu’elle est placée extérieurement quant