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et les tubes séminifères, qu’on croyait particuliers au sexe mâle, se rapportaient aux ligamens larges de la femelle, ainsi que l’avait déjà établi Rosen-Muller, et qu’il avait vu le premier de doubles ovaires chez les oiseaux. »

1o Cette prédilection pour un sexe a surpris. On paraissait auparavant pencher pour le sentiment de Ch. Grève : Ut virilia ad dandum, sic muliebria ad recipiendum à naturâ apta sunt. Ces deux opinions sont, je pense, trop exclusives. Car, quant à cette dernière, le sexe femelle donne plus qu’il ne reçoit ; et relativement à la première, on ne peut, ce me semble, regarder un sexe comme une dégénération de l’autre : ils se ramènent à l’unité de composition, voilà le seul point incontestable. Ainsi il n’y a à cet égard de vrai en philosophie rien autre, sinon que les organes des deux sexes entre eux et ces organes considérés dans tous les animaux se rapportent à un type uniforme, par conséquent à une sorte de type idéal, dont chaque conformation particulière se trouve être une modification plus ou moins grande : ou plutôt cette proposition ne sera vraiment acquise que s’il arrive qu’on ne fasse aucune omission, c’est-à-dire qu’on embrasse dans ces rapports jusqu’à l’élément regardé comme le moins important du système.

2o Je ne crois pas du tout la seconde considération vraiment fondée en ce qui concerne l’épidi-