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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/389

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faible rudiment chez la femme de ce qui est ailleurs avec un développement très-considérable. Mais l’anatomie vétérinaire n’a pas d’autre expression pour désigner deux prolongemens s’écartant comme les branches de la lettre V, ou se renversant l’un à droite et l’autre à gauche, et paraissant fort différens du corps de la matrice, dont ils semblent former les ailes. Ainsi ce qui n’est chez la femme qu’une portion angulaire d’un caractère assez insignifiant devient chez les animaux une chose absolument distincte ; et il n’y a nul doute que si le nom de matrice, donné d’abord à tout l’organe chez la femme, n’eût formé un préjugé qui plus tard a enlacé les zootomistes, ceux-ci, tout entiers aux impressions des faits, eussent davantage insisté sur la distinction de deux prolongemens de l’utérus, et en eussent traité comme de choses ayant un caractère à part, comme d’organes sui generis.

Ce qui sera difficilement compris par quiconque n’aurait encore vu qu’une matrice de femme, les conditions primitives d’organisation impriment aux cornes de l’utérus ou à ses angles cette distinction, et en font réellement un organe différent. Le système sanguin est ce qui leur donne ce caractère. Les cornes de la matrice sont alimentées, et par conséquent sont formées à leur origine par une branche de l’artère spermatique. Nous avons vu plus haut que la branche testiculaire se rend