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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/39

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été donnée d’une manière trop générale, ou du moins quelle fût anticipée. Qui sait si l’influence des nerfs ne se borne pas à un rôle simplement passif ? s’il n’y a pas pour seul être d’une activité réelle, pour seul agent en circulation, un fluide[1] impondéré, soit le calorique[2], soit la lumière (peut-être l’un et l’autre), soit un autre fluide de même caractère, et dont la nature resterait à déterminer ? si tout le mystère de l’essence des nerfs ne tiendrait pas à leur propriété conductrice, rendue profitable pour l’animation des corps organisés, efficaces enfin, par les qualités contraires des tissus cellulaires, aponévrotiques ou fibreux dans lesquels les nerfs se répandent[3] ?

  1. Je répugne à prononcer le mot de fluide impondérable, parce que je répugne à déclarer qu’une incapacité est absolue quand je l’ignore.
  2. J’avais annoncé, dans un grand travail dont je m’étais occupé en 1801, étant alors dans Alexandrie d’Égypte qu’assiégeaient les Anglais, que toute contraction musculaire s’opérait par un changement de composition chimique, par l’afflux d’abord, et puis par la retraite du calorique. J’ai écrit, communiqué, mais non publié ces vues par la voie de l’impression ; je suis flatté d’apprendre qu’elles ont été accueillies, ou ont été également conçues de propre inspiration par des savans placés au premier rang des physiologistes de l’époque actuelle.
  3. On s’occupe de nouveau des tissus primitifs, et l’on paraît présentement disposé à n’en admettre qu’un seul, générateur