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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/405

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du mâle. Mais Schneider, dans sa Collection de Mémoires citée plus haut, se déclare contre cet usage, et juge même cette bourse étrangère au système sexuel, parce qu’il l’a, dit-il, également observée chez les mâles, notamment chez le colymbus cristatus et chez le dindon, et qu’il a de plus constaté sur les coqs qu’elle diminue et disparaît avec l’âge. La conclusion de Schneider est loin d’être rigoureuse, s’il est avéré que les organes d’un sexe existent pareillement dans l’autre avec des formes plus ou moins diversifiées, et surtout elle ne saurait prévaloir contre l’observation très-circonstanciée de Fabrice, qui a décrit fort minutieusement les mouvemens de la poule ouvrant sa vulve pour porter au dehors l’orifice de son bursa, et ceux du coq pour introduire dans celui-ci son pénis et sa semence. Ces bursa contiennent la liqueur séminale propre à chaque sexe, et ils se mettent en rapport pendant le coït. N’en est-ce point assez pour que, réservoirs de la semence, nous les disions les analogues des vésicules séminales, ou bien pour qu’adaptés au jet de la semence, nous les considérions comme en étant les canaux éjaculateurs ? C’est la fonction, mais c’est en même temps la place des vésicules séminales. Notre loi des connexions nous porte à adopter cette détermination à l’égard du sexe mâle.

Voyez que c’est à portée et de chaque côté du bursa ou de l’unique vésicule séminale des oiseaux