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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/408

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res[1]. Un esprit inventeur ne s’en tient pas à un demi-succès. L’une était la conséquence de l’autre ; effectivement le fait des deux ovaires portait au pressentiment des deux oviductus. Emmert vit donc sur un harle femelle, au côté externe de l’urétère droit, une petite verrue ou un mamelon. Celui-ci correspondait par sa situation à la bouche de l’oviductus situé en dehors de l’urétère gauche, et formait la tête d’une tige qui s’étendait dans la cavité abdominale, et qui avait l’apparence d’un canal étroit et affaissé. « Si c’est là, comme je le pense, dit Emmert, un second oviductus, j’avouerai cependant qu’il n’en conserve point les fonctions. Mais en serait-il de ce second oviductus comme des mamelles chez l’homme ? Serait-ce un organe qui existe là sans emploi, et qui est conservé en ce lieu pour témoigner de son utilité ailleurs. » J’ai revu ce second oviductus dans plusieurs oiseaux, et j’ai remarqué, comme l’établissent déjà mes deux exemples cités plus haut, qu’il varie de forme et de grandeur jusque dans la même espèce.

L’oviductus de gauche, acquérant par le sacrifice plus ou moins complet de son congénère une dimension hypernormale, devient dès lors, comme

  1. Beobachtimgen über einige anatomische eigenheiten der Vögel ; Mémoire inséré dans les Archiv fur die Physiologie, t. 10, p. 317.