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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/409

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tous les organes affectés d’hypertrophie ou parvenus au dernier terme de leur extension possible, un sujet fécond et riche en observations. L’oviductus a, sous ce rapport, fixé l’attention du célèbre professeur d’Heidelberg, Fr. Tiedemann, lequel s’est cru fondé[1] à le partager en trompe de Fallope, matrice et vagin.

Il faut convenir qu’une pareille détermination se présente naturellement à l’esprit à la première vue d’un oviductus qu’on a soufflé pour en mieux apercevoir les parties et le système sanguin. J’ai examiné sous ce rapport l’oviductus d’une poule tuée au moment où elle s’occupait de sa ponte, et j’ai de plus fait prendre de tout l’appareil un dessin que j’emploierai ailleurs. J’ai constaté que ce tube, long de soixante-deux centimètres, était susceptible d’une subdivision en quatre parties, savoir : d’une première, de dix centimètres, analogue à l’embouchure ou à la portion frangée ; d’une seconde, de trente, qui est proprement le tube de Fallope, tapissée en dedans par une membrane séreuse très-épaisse ; d’une troisième, de neuf centimètres, où l’œuf achève de grossir, et où il se revêt de sa coquille[2] ; et d’une quatrième, formant une

  1. Anatomie und naturgeschichte der Vögel, p. 714.
  2. L’œuf, se revêtissant de sa coquille, présente un phénomène qui n’a point encore, ce me semble, été embrassé dans ce