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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/413

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nant à une époque où dominaient sans altération les principes d’Aristote sur l’analogie d’organisation dans les animaux, avaient déjà partagé l’oviductus des oiseaux en parties, qu’ils avaient rapportées à de prétendues analogues chez les mammifères. Fr. Tiedemann, modifiant les idées de ces deux grands maîtres, crut plus rigoureuse sa détermination, que nous avons citée plus haut : notre troisième subdivision fut prise par lui pour la matrice, et la quatrième pour le vagin.

Il y a quelques années, que ne m’étant pas encore fait traduire les écrits de ce célèbre anatomiste, j’avais imaginé le même système. La subdivision de l’oviductus en pavillon, tube de Fallope, matrice et vagin, m’avait paru fondée sur les analogies les plus heureuses, parce qu’alors, partageant le sentiment général sur le cloaque commun des oiseaux, je considérais cette poche comme une dilatation de la dernière zone du rectum. Je n’avais porté mon attention que sur l’oviductus, et la nécessité de revenir aujourd’hui sur la manière dont je l’avais d’abord envisagé nous prouve, pour le dire ici incidemment, que toute détermination partielle ne saurait être jamais que provisoire. On ne peut en effet compter sur la justesse de rapports aperçus qu’autant que l’on a fait porter ses spéculations, non-seulement sur les moindres parties qui entrent dans la composition d’un appareil, mais de plus sur