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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/422

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tiennent qu’en se prêtant un mutuel appui ; c’est tout au plus si on les aperçoit individuellement ; leur pluralité dans l’organe qui s’en compose est sans objet ; ils n’interviennent et n’ont d’influence que comme rassemblés en un bloc, que comme formant une unité.

L’hyoïde, par exemple, est assez souvent dans ce cas (chez les batraciens). Cependant voyez l’une de ses pièces, le cératohyal (Phil. anat. 1, p. 175), s’en dégager chez l’homme pour faire partie d’une saillie de la base du crâne dans l’apophyse styloïde. Voyez le stylhyal et le glossohyal, autres pièces de l’appareil, passer chez les oiseaux au service de parties voisines. Cependant tous les élémens possibles de l’hyoïde forment véritablement chez le cheval un organe unique, un ensemble parfaitement circonscrit par la dépendance réciproque de toutes ses parties et par le concours respectif de leurs fonctions. Dans ce dernier cas, l’hyoïde se borne à s’interposer comme un mur mitoyen entre la langue et le larynx. Mais que la langue s’écarte du larynx et celui-ci du crâne, s’il n’arrive pas aux diverses parties de l’hyoïde de s’allonger dans une même raison, son démembrement est forcé ; et, comme il n’existe que par la mise en société des pièces externes des trois principaux systèmes aboutissant dans le même confluent, son mode de dislocation ne peut jamais dépendre du