Aller au contenu

Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/424

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 390 )

terminations. Nous avons vu plus haut comment on était arrivé, en anatomie humaine, à ne tenir aucun compte des cornes, à part de l’utérus. Cependant des artères différentes créent et nourrissent séparément les cornes et le corps de la matrice. Aussi l’anatomie vétérinaire avait-elle été forcée de reconnaître, pour les animaux qu’elle embrasse dans ses considérations, que l’accessoire, présumé tel d’après le point de départ, avait acquis une prépondérance marquée sur le principal, c’est-à-dire que les ailes de la matrice, soit pour le volume des masses, soit à l’égard des fonctions, l’emportaient de beaucoup sur le corps. Ajoutons qu’il est des mammifères, les lapins, et plus particulièrement les marsupiaux, chez lesquels cette prépondérance est telle que le corps utérin s’efface de plus en plus, et disparaît même entièrement.

Ainsi c’est à l’une comme à l’autre de ces parties qu’il arrive, suivant les espèces, d’être ou élevée au maximum, ou descendue au minimum de composition. Aux deux bouts de l’échelle, sous ce rapport, sont les organes sexuels de l’espèce humaine et ceux du lapin. Et en effet, chez la femme, le corps de l’utérus est plus volumineux, et chaque corne plus petite[1] : chez la femelle du lapin, c’est l’in-

  1. En prononçant ici le nom de corps de l’utérus, je m’exprime comme on le fait en anatomie comparée. Dans l’anatomie