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verse : le corps est petit, rudimentaire, ou plutôt à peu près nul ; les cornes sont au contraire considérables. Ces deux organes sont donc au fond constitués avec des droits égaux ; aucun n’étant subordonné à l’autre, leur distinction est manifeste. J’ai de plus l’intime conviction que leurs fonctions ne se confondent jamais. Le corps, dont les contractions durant l’acte font ouvrir et fermer alternativement l’entrée vaginale, est proprement un organe de conception, et les cornes sont des bourses appliquées à recueillir les produits du coït, continuant leurs soins à ces produits en devenant pour eux le milieu où ils s’organisent et se développent. Finalement, corps et cornes sont aussi différens quant à l’origine et à la nature de leurs matériaux constitutifs qu’à l’égard de leur emploi : ce sont donc deux organes bien réellement distincts.

Cependant, pour en déclarer l’entière indépendance et pour en prononcer définitivement la sépa-

    spéciale de l’homme on a aussi reconnu deux cavités, dites du corps et du col ; la première correspond à celle des deux cornes des animaux, et la seconde à celle du corps de l’utérus. Les deux cornes sont chez la femme confondues à leur base. Le tissu des deux cavités est distinct. C’est comme chez les mammifères, et il en est tout de même des fonctions, le fœtus naissant toujours dans la cavité des cornes. Il n’est là de non concordance que dans la nomenclature.