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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/434

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c’est un sac dans le premier cas, et dans le second un canal. J’ai présenté l’objection dans toute sa force, et je n’en suis pas moins persuadé que le principe des connexions n’est nullement en défaut dans cette occasion ; il ne l’est pas plus que le seraient à l’égard des parties intermédiaires les deux entrées d’un manchon ramenées l’une auprès de l’autre. La vésicule séminale (voyez fig. 14), n’est point un sac à une seule ouverture d’entrée et de sortie ; mais, comme à la vessie urinaire, on y aperçoit d’abord deux orifices i, i, par où s’introduit le fluide sécrété, et de plus un orifice de sortie servant à l’éjaculation de ce fluide : d’où par conséquent la vésicule séminale forme, aussi bien que l’utérus, un canal, dans lequel arrivent et duquel s’écoulent les sécrétions des testicules. Toute la différence est dans leur tenue respective droite ou recourbée ; droite dans le sexe femelle, et coudée dans le sexe mâle.

La plus grande indifférence pour l’un et l’autre résultat forme le premier caractère de cette organisation. Ce n’est d’abord qu’un réseau fibreux, qu’on peut comparer à ces bourses tissées en filet, dont on fait usage pour porter sur soi quelque monnaie ; l’élasticité de la matière employée fait que ces bourses, étant tirées dans un sens, éprouvent une rétraction dans une autre : on peut en effet, par un tirage concerté et bien entendu, les