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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/444

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d’un vagin, sa cavité et la texture de ses membranes, s’y rencontrent, ou plutôt s’y rencontreraient entièrement, si l’appareil était également rentré en dedans.

Ce cas pathologique répand ainsi quelques lumières sur la question de l’identité de l’organe de copulation dans les deux sexes chez les mammifères ; et en effet voici une partie de l’appareil que sa situation extérieure caractérise évidemment et porte à reconnaître pour le pénis, quand tous les détails de sa conformation tendent à le faire considérer comme un véritable vagin. Rien n’établit mieux, ce me semble, que c’est la grandeur et le volume démesurés des corps caverneux qui procurent chez les mâles, au fourreau tégumentaire, dernier canal des organes sexuels, ses dimensions d’une part excessives en longueur, et d’autre part, et afin d’en former la compensation, celles plus restreintes en largeur.

De semblables causes n’existant point chez les femelles, où en effet les corps caverneux sont dans l’état le plus rudimentaire, le dernier canal sexuel n’est dans le cas de différer de son analogue chez les mâles qu’en présentant des dimensions inverses. Il est beaucoup plus court ; mais, comme il y doit satisfaire au principe du balancement des organes, il est beaucoup plus large. Ainsi la grande dissemblance des sexes quant à leurs parties externes tient