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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/443

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un tissu plus ferme et plus compacte. Naissant des os ischions et venant se perdre sur le gland, ils avaient la position des corps caverneux ; c’étaient ces corps eux-mêmes, mais privés de leur développement ordinaire, et tels qu’ils existent dans les premiers jours de la formation de l’embryon. Dans cet état d’un développement arrêté, ils reproduisaient l’organisation régulièrement rudimentaire du sexe femelle. Chez le podencéphale, et il en est ainsi chez tous les mammifères femelles, ces corps, ayant été privés de céder à l’action du nisus formativus, sont restés de simples cordons si exigus, qu’ils n’ont pas suffi pour remplir toute l’étendue du fourreau du pénis. Ce fourreau, dont l’accroissement dépend de la nutrition d’artères qui lui sont propres, et qui parvient alors à tout son développement normal, quelles que soient les restrictions imposées aux objets qu’il contient, reste évidé dans tout son intérieur : il est donc transformé en un long tuyau d’une assez grande capacité.

J’ai fait représenter, pl. VI, fig. 12, le pénis du podencéphale ouvert ; j’y montre non-seulement toute l’étendue de l’espace devenu libre à l’intérieur, mais de plus l’organisation des parois intérieures : tout ce tuyau est formé de replis parallèles, de véritables feuillets. La métamorphose est là devenue si grande, qu’on croit voir le vagin d’une femelle : toutes les conditions organiques