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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/449

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donne la clef de ces différences. Chez elle le vestibule du rectum n’est qu’une poche exiguë, une portion de cylindre dégagée et saillante, comme la partie avancée d’une cannelle ; mais cette poche occupe le centre d’une autre très-considérable, qui est précisément le réservoir urinaire. Ainsi les oiseaux qui ont le vestibule du rectum très-évasé n’ont qu’un rudiment de vessie urinaire, et ceux au contraire chez lesquels la poche vestibulaire est fort petite jouissent en revanche d’un réservoir à urines aussi considérable que l’est celui des mammifères. C’est donc ici, comme partout ailleurs, un effet de notre loi du balancement des organes, un ordre inverse et réciproque de la proportion de certaines parties correspondantes : une dimension est acquise d’un côté au préjudice d’une autre dimension, et vice versâ.

L’autruche, mais toujours dans des cas semblables, est sous d’autres rapports différente de la poule : ce sont toutes parties analogues, qui se ressentent également des changemens de grandeur relative que je viens de signaler. Je n’ajouterai rien de plus à cet égard, venant récemment de présenter en détail ces mêmes observations. J’engage à recourir à mon dernier mémoire, intitulé : Des organes génito-urinaires de l’autruche et du casoar : ce mémoire que je dois placer dans le neuvième volume du second recueil des professeurs du Muséum d’His-