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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/465

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Cet exemple, qui expose à tous égards et de la manière la plus précise les conditions de soudure des organes que nous considérons, doit nous rassurer contre la crainte de voir le principe des connexions succomber dans cette occasion.

Mais nous n’en sommes pas réduits à cette seule explication. Nous aurons à nous défendre de conclusions hasardées, d’opinions fondées et généralisées sur une seule observation. On a vu chez l’homme les canaux déférens s’ouvrir dans une conduite propre à la semence comme aux urines. Ces fluides sont de nature très-différente, et ils ne se mêlent jamais, étant rendus à des heures différentes. Ce fut assez pour qu’on se bornât à remarquer là une convenance parfaite ; et comme, lorsqu’on observe les détails d’un fait organique isolé, on ne peut démêler ceux qui exercent une plus grande influence, on est tenu d’apprécier chaque circonstance au même degré et sans préférence. Ainsi on vit dans l’urètre un canal tout aussi favorablement approprié à l’éjaculation d’un fluide qu’à celle de l’autre. En restant sur cette spécialité d’idées, on a fini par croire que les choses ont toujours été ainsi, parce qu’il ne pouvait arriver qu’elles fussent autrement.

On ne saurait être renfermé dans un cercle d’idées plus circonscrites : c’est de là qu’il nous faut partir pour nous élever aux considérations générales