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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/466

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de l’Anatomie philosophique. Il est trois systèmes indépendans, l’un qui opère la conversion des matières alibiles, un second qui s’applique à la dépuration urinaire, et le troisième qui élabore la substance destinée à la reproduction des êtres. Vous oublieriez donc l’indépendance d’actions, de buts et de résultats de ces trois grands appareils ? Eh quoi ! quand ces appareils ont satisfait à leur essence et qu’ils se sont épuisés pour donner une œuvre achevée, s’ils font dégorger leurs produits dans un même réceptacle, cela deviendrait pour eux un lien qui serait indissoluble, qui les mettrait pour toujours dans une dépendance mutuelle et nécessaire ? En prendre cette opinion, ce serait méconnaître que c’est presque au hasard qu’ils doivent que leurs dernières issues se rapprochent, se greffent et s’anastomosent ensemble.

J’ai traité, page 330, de la nécessité qui entraîne ces appareils vers les mêmes lieux, et j’ai de plus fait voir qu’ils se soustraient à cette obligation toutes les fois que le tronc est tenu plus au large à son extrémité postérieure. Et en effet, j’ai fondé cette dernière considération sur l’exemple de la taupe femelle (voyez pl. VII, fig. 15), l’ayant montrée pourvue de trois pertuis correspondant ; celui de la lettre a, à l’orifice de la voie stercorale, de la lettre b, à l’entrée du vagin, et de la lettre c, au méat urinaire.