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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/467

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Ainsi chacun des trois grands appareils tend à porter au dehors son intestin terminal ; et, s’il n’y réussit pas également, le rétrécissement seul du tronc s’y oppose. Autant de tubes intestinaux que d’appareils qui les engendrent, s’avancent sur les dernières ou la dernière des issues communiquant avec le monde extérieur. Ce sont comme trois arbres disposés parallèlement et plantés assez près pour pouvoir se toucher dans toute leur étendue. Laissez faire au temps, et voyez ce qui adviendra : ces arbres croîtront en largeur, et finiront par se greffer ; mais nécessairement ils croîtront inégalement, et ce sera aussi de façon que le mieux venant se développera de même très-différemment sur toute la longueur de sa tige. Celui-ci, comme le mieux portant, soumettra à lui les deux autres. Cependant, tout en se liant à ces derniers, ou même, tout en les embrassant dans le même travail organique, il n’apportera, il ne saurait apporter aucun trouble aux relations des fibres longitudinales des uns et des autres, tant au-dessus qu’au-dessous des points d’anastomose. Chaque tige reste nécessairement indépendante, comme chacune de ses parties est également tenue de rester fidèle à ses connexions.

C’est de cette manière que se conduisent les tubes terminaux des trois grands appareils ; c’est de cette façon enfin qu’ils s’anastomosent à des dis-