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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/47

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j’ai été vraiment pourvu d’une clef qui me donna la connaissance de beaucoup de rapports non encore pressentis.

Des circonstances amènent-elles vers les extrémités nerveuses une déviation de l’ordre naturel, dont le caractère soit un accroissement extraordinaire de leurs enveloppes terminales ? aussitôt le système osseux reparaît. Il est reproduit sans le concours comme sans la moindre altération des autres parties du squelette intérieur.

Ce sont évidemment les dernières gaines des nerfs qui, abandonnant[1] la forme d’un tubercule, d’un filet, d’une lame ou même d’une bourse, s’épaississant et grandissant outre mesure, finissent par acquérir la consistance et tout-à-fait l’état osseux. Les tatous, les crocodiles, les lépisostées et les polyptères[2] sont des exemples de ces curieuses

  1. Ce n’est point ici le lieu d’exposer sous quelle influence le tissu aponévrotique, qui forme gaine autour des extrémités nerveuses, dépasse en certaines places la limite de son étendue ordinaire. Je n’en fais point un attribut spécial des nerfs, et je pense au contraire que tout s’accroît à la fois, nerfs, veines, artères, tissu fibreux, etc. : le développement de l’un de ces systèmes suppose toujours le développement de l’autre, ou mieux l’y provoque et l’y soumet nécessairement.
  2. Poissons du Nil, dont j’ai donné la description dans le grand ouvrage sur l’Égypte et dans le premier numéro des Annales du Muséum d’Histoire naturelle.