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plus de valeur à tant d’entreprises et d’investigations sur la nature de l’homme et des animaux.

Du principe des connexions, considéré comme anciennement compris parmi les règles de l’histoire naturelle.

Vous ne pouvez citer aucune découverte de quelque importance qu’elle n’ait passé par deux filières successives. D’abord, on ne vous croit pas ; puis, cela prend-il de la consistance, sur le moindre prétexte, pour un à peu près qui se trouve dans un ancien, et le plus souvent sur un mot dont on commente et tourmente le sens, on vous prive de votre invention. N’en soyons pas surpris : les moralistes placent au nombre des maladies de l’esprit humain cette disposition qui nous porte à repousser d’abord ce que nous sommes plus tard si flattés de comprendre dans le trésor de nos conquêtes intellectuelles.

On vient de voir qu’en 1821 le principe des connexions est resté problématique pour un des meilleurs esprits de l’Allemagne. En France, au commencement de l’année 1820, on m’a opposé qu’il servait depuis long-temps de règle aux naturalistes. « Ce principe, a écrit mon célèbre collègue M. Latreille[1], est le même que celui des inser-

  1. Voyez Passage des animaux invertébrés aux vertébrés,