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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/494

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père de l’enfant insistait beaucoup, était le peu d’apparence du ventre : Joséphine en avait été elle-même très-occupée, au point de s’attendre à une couche extraordinaire. Cependant l’enfant dont elle accoucha était, à la tête près, fort gros, plus volumineux du corps que ne le sont ordinairement les nouveau-nés. La quantité plus ou moins grande des eaux de l’amnios explique ces différences : il paraît qu’il y avait pénurie de ces eaux chez Joséphine. Ce serait aussi à conclure des faits suivans.

Quelques douleurs surprirent cette femme dans la matinée du 25 août, et l’engagèrent à se tenir sur ses gardes. Une douleur plus vive fut suivie d’un écoulement en blanc, mais peu abondant, bien moindre que celui des menstrues. Une coquille de noix, au dire de Joséphine, eût recueilli tout ce liquide. Cependant la poche fœtale aurait-elle été percée dès ce moment ? Ce qui le pourrait faire croire, c’est qu’aucun autre écoulement ne précéda l’enfantement.

Sur ces indices, Joséphine se détermina à se rendre à l’Hôtel-Dieu : elle s’y présenta sur les onze heures du matin. Puis, se sentant mieux, elle retourna chez elle ; mais enfin elle reparut, et prit position sur les cinq heures du soir. L’accouchement eut lieu dans la nuit, de onze heures et demie à minuit. Rien n’annonçant qu’il dût être aussi prochain, Joséphine accoucha, sans être au-