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mais si seuls ils y ont suffi, c’est que j’ai pu pénétrer dans leur organisation plus avant, je crois, qu’occupé des mêmes recherches on ne l’avait fait, et, je ne crains pas de le dire, qu’on ne le pouvait faire avant moi.

On n’a encore jusqu’ici considéré les organes qu’en eux-mêmes, qu’en leur totalité, pour en connaître, soit la forme, soit les usages. Et alors ce que dans l’esprit de ces recherches l’étude des monstruosités pouvait faire connaître, c’est que plusieurs parties de l’organisme animal étaient susceptibles d’altérations et de difformités. Et en effet, voulait-on revenir sur ces irrégularités et y porter une attention encore plus grande ; ces efforts multipliés devaient et ne pouvaient aboutir qu’à exprimer un seul sentiment, qu’à faire rendre par le langage ce qui était manifeste oculairement. Tout ce qu’on pouvait constater et décrire, c’était que tel organe existait plus long ou plus court, ou rejeté hors de sa position, ou bien qu’il manquait entièrement. Ainsi l’on tournait dans le même cercle d’idées ; car c’était redire les mêmes choses, que de remarquer que les organes s’altèrent et se modifient, ou que l’organisme animal ne s’en tient pas toujours dans la même espèce aux conditions de son type fondamental.

Une position qui m’est propre m’a permis de creuser ce sujet avec plus de profondeur. L’étude