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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/511

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des animaux m’avait anciennement forcé de recourir à une nouvelle méthode de détermination des organes, et celle des faits de diversité, qui séparent les êtres des classes supérieures de ceux des classes inférieures, m’avait de plus forcé de remonter à l’essence des organes eux-mêmes, et de rechercher quels en pouvaient être les élémens constitutifs. De la même manière qu’à l’égard des êtres réguliers, il devenait possible de se porter sur l’origine de l’organisation, de suivre celle-ci dans tous ses degrés, et de la décomposer dans tous ses détails ; on pouvait, à l’égard des monstres, embrasser aussi leur conformation vicieuse sous un point de vue plus général, et, en ne se laissant plus prévenir par ce qui aurait dû être, voir par delà les faits d’une association insolite, considérer isolément tous les matériaux organiques, c’est-à-dire examiner là aussi l’organisation décomposée en ses primitifs élémens. C’est ramenés de cette façon que les faits de monstruosité sont devenus le plus souvent pour moi des faits de l’ordre régulier ; et c’est dans cette position enfin que j’ai pu concevoir que c’était moins le nombre des observations que la manière dont elles sont analisées, réfléchies et senties, qui en forme la valeur philosophique.

En traitant dans cet ouvrage de divers faits particuliers de monstruosité, nous avons donné, au fur et à mesure de leur exposition, les explications