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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/528

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que nous a suggérée la monstruosité du rhinencéphale subsiste en son entier et également pour tous les autres cas de monstruosité. Il n’est véritablement aucune partie du corps qui ne soit susceptible d’un tirage extérieur, et qui ne puisse, par un retardement de développement que ce tirage occasionne, devenir aussi monstrueuse. Il n’est en effet aucun organe qu’une force du dehors ne parvienne à dominer, que cette force ne puisse détourner de la tendance à une formation régulière, ou, comme nous nous en sommes jusqu’à présent expliqués en recourant à l’expression consacrée par le célèbre Blumenbach, ne puisse détourner de céder à l’action du nisus formativus.

Si sur tous les points, soit profonds, soit superficiels, de l’être organisé, il peut survenir une cause perturbatrice de l’action du nisus formativus, il n’y a donc rien de primitif, d’absolument nécessaire quant à l’avenir dans les conditions du germe : ce ne peut donc plus être une chose problématique que la question si fameuse et si long-temps débattue de la préexistence des germes[1]. Je le répète ;

  1. Entendue, comme je l’ai exposé plus haut. Car tout ce qui tient à la matière, telle qu’elle est sortie des mains du Créateur, et à ses propriétés coéternelles comme elle, devient le sujet d’une autre question que je n’ai voulu ni directement ni indirectement traiter ici.