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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/529

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on ne saurait effectivement reconnaître de préexistence, de développement nécessairement invariable, du moment qu’il est prouvé qu’une déviation de l’organisation est toujours et se trouve partout possible.

Cependant, dira-t-on, aucune de ces inquiétudes n’empêche celles des spéculations de l’économie rurale, qui sont fondées sur la rénovation des êtres : c’est que, dans ce cas, les chances de probabilité équivalent presque à de la certitude. Vous savez ce qui adviendra, pour le conclure par voie d’analogie ; mais je puis aussi ajouter : Vous le pourriez conclure également de haut et sur la considération seule des faits ; vous le pourriez savoir, et tout aussi sûrement, par voie de déductions philosophiques.

En effet, que vous connaissiez les élémens qui entrent dans la composition d’un corps naturel, les propriétés de ce corps sont une résultante des propriétés distinctes de chaque élément partiel. Tout ce qu’il deviendra en se combinant avec un autre corps A, ou avec un troisième B, sont des effets nécessaires comme dépendant de l’essence de chaque composant, comme résultant de la valeur des propriétés mises en commun et concourant au résultat acquis. Ces effets, pour être prévus, ne peuvent pas être cependant jugés des effets préexistans.