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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/531

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phosent et se résolvent en carbonate de soude et en muriate de chaux avec excès de base, par un échange réciproque de leurs bases et de leurs acides. M. Berthollet, en étudiant ce phénomène, reconnut que la puissance des masses changeait l’ordre des attractions. C’est ainsi que nous voyons jouer, dans ces actions réciproques, à la puissance des masses le rôle que, dans nos exemples précités de monstruosité, nous avons vu remplir à un tirage extérieur, c’est-à-dire le rôle d’une cause perturbatrice luttant avec succès contre les propriétés des corps et leur tendance à une semblable et régulière formation.

Nous terminerons par un exemple qui présente plus de points de contact avec les phénomènes de l’organisme animal. Soit une pile à auges mise en batterie ; elle est une image sensible, reproduisant, sous bien des rapports, l’action et le jeu de la vie chez les animaux inférieurs. Une telle pile a elle-même une vie propre, qui se conserve tant que la pile fait emploi de tous ses moyens : c’est une existence comme la lui permettent les élémens qui la composent et la complication d’effets qu’amènent ces arrangemens. Les points de contact de cette machine avec l’animal sont quelle cesse de jouer et d’exister, soit par le défaut d’alimens dans les auges, soit par l’usure de ses appareils. Elle périt en effet, quand elle a épuisé sa provision d’eau et