Aller au contenu

Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/55

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 21 )

Malgré la diversité de ces trois combinaisons, chaque tête osseuse se trouve néanmoins composée par autant de pièces qu’on en trouve dans un crâne à l’état normal. Mais d’ailleurs on remarque cette circonstance ; les os de la face paraissent s’être fort peu ressentis de l’influence pathologique, quand celle-ci atteint outre mesure les os de la boîte cérébrale. C’était sans doute le moindre résultat à prévoir : le contenant, dans l’état normal, s’applique si exactement sur le contenu, qu’on dirait l’un moulé sur l’autre. L’absence totale ou partielle des masses encéphaliques ne pouvait donc manquer d’introduire, et elle introduit et cause en effet la confusion la plus grande parmi tous les os qui sont étendus sur ces masses, et qui sont ou devraient être employés à les coiffer.

Cependant cette confusion a des limites : un certain ordre règne encore dans, ce désordre. Les irrégularités n’atteignent guère que la forme, et, quoique extrêmes, elles ne vont jamais jusqu’à changer les relations des parties. Mais la boîte s’entr’ouvre à l’une de ses sutures ; ses deux portions se désassemblent. Abandonnées aux puissances du dehors, savoir, les contractions des muscles et du derme qui leur correspondent, elles s’écartent à droite et à gauche d’autant plus qu’il est moins de substance cérébrale en dedans pour contre-balancer l’action des tirages extérieurs.