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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/56

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Ainsi, en définitive, il n’y a d’événemens produits que des disjonctions opérées sur la ligne médiane, et qu’un changement de forme pour toutes les parties qui eussent ensemble composé la boîte cérébrale.

Mais si les formes et l’écartement des os cérébraux varient d’un crâne à l’autre, c’est, je ne dois pas craindre de reproduire cette pensée, c’est toujours sans caprices, sans aucun arbitraire. Le développement de ces os est constamment proportionnel au volume des masses encéphaliques, jusque-là cependant que tout se passe sans que la disparition de ces masses entraîne l’anéantissement total des os qui leur correspondent.

N’oublions pas que toute pièce osseuse a comme deux destinations, puisqu’il n’est aucune de ces pièces qui ne soit utile par ses deux faces. Un os venant à perdre l’un de ses deux emplois n’en est que plus dévoué à l’autre.

Ainsi s’explique comment l’influence pathologique, bien qu’elle s’exerce dans toute sa force, ne s’étend que partiellement sur les os qui en supportent l’effet, et comment ceux-ci, tout en perdant de leur volume et de leur importance, ne souffrent jamais de ces atteintes au point de rétrograder jusqu’à zéro d’existence.

Tels sont les faits généraux, les principales conséquences de ce Mémoire. On s’y intéressera d’au-