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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/559

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clure que c’est plus tard, du second au troisième mois de grossesse, que la monstruosité est venue envahir le fruit que Joséphine portait dans son sein.

Mais c’est moins par des supputations sur la quantité d’organisation du podencéphale à ce moment, que par des considérations propres à sa mère, que nous envisageons la présente question. Il nous faut en effet rechercher, en scrutant les récits de Joséphine, quels orages, lui étant devenus funestes, auront contrarié en elle le cours naturel et progressif des formations organiques. Or voici ce que nous savons des circonstances de sa grossesse ; elles se divisent en époques, comme il suit.

Avantageusement placée comme cuisinière, Joséphine s’estimait heureuse, quand elle devint enceinte : ce qui est ordinaire en pareil cas, elle ignora d’abord sa nouvelle situation, et, l’ayant connue plus tard, elle n’en prit aucun souci. Cependant, les cinq premières semaines de sa grossesse étant écoulées, on lui signifia que les fréquentations de Tilman avaient déplu, et qu’elle était remerciée. Joséphine se retira alors dans sa cellule, rue de la Savonnerie, où, pendant trois semaines, elle ne dut arriver plusieurs fois le jour que par escalade. L’entrée de cette demeure était fermée par une trappe, à laquelle conduisait une échelle située entière au-dessous et placée presque droite. J’ai par moi-même éprouvé qu’on ne parvenait à s’in-