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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/560

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troduire dans la cellule de Joséphine qu’en manœuvrant et sautant avec dextérité. Grosse de deux mois, Joséphine trouva enfin à se replacer ; et ce fut alors (durant trois semaines) qu’on la surchargea de travaux à un degré tel, que chaque jour la plante des pieds lui paraissait brûlante.

Les circonstances de la grossesse de Joséphine que nous venons de rappeler se rapportent donc à trois principales époques.

Dans la première, qui embrasse une durée de cinq semaines, Joséphine est demeurée dans la situation habituelle aux femmes de sa condition ; et tout porte à croire que le germe qui se développait dans son sein s’y est paisiblement organisé sans entraves ni obstacles extraordinaires, qu’il fut pleinement abandonné à l’action du nisus formativus.

Mais, dans la seconde époque (de Noël 1820 au 15 janvier 1821), elle fut au contraire obligée à des manœuvres difficiles, dont tous ses organes, et particulièrement l’utérus, ont dû ressentir l’effet. Je ne puis douter que l’œuf n’ait eu, de cette manière, à souffrir des lésions légères, et qu’il ne s’en fût suivi de fréquentes adhérences. Sans doute que, dans le cas d’une ou seulement de deux secousses, du repos, ramenant le cours naturel des fonctions de l’utérus, aurait rappelé l’embryon et les membranes fœtales aux conditions normales : mais c’est ce qui ne sera sans doute pas ici arrivé.