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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/566

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tant plus facilement, que les rapports du placenta et du fœtus changent dans les derniers mois de la grossesse. Ce n’est plus le placenta qui est une ordonnée toute-puissante à l’égard du fœtus ; le contraire a lieu ; le fœtus reçoit et croît davantage, et le placenta moins à proportion.

Il est encore une autre cause de la rupture des brides placentaires : le fœtus devient très-lourd, et sa plus grande vitalité l’expose à des sursauts brusques et violens.

Il doit fréquemment arriver à des brides placentaires de se détacher par ces causes et dans ces momens d’agitation. Dès lors le fœtus est rendu à ses conditions normales ; il ne tarde pas à être entouré partout des eaux de l’amnios ; ses liens étant rompus à jamais, les tégumens communs se répandent sur les places qui en étaient dépourvues.

Mais cependant ce retour aux conditions normales ne produit son effet que pour les nouvelles couches dont les développemens progressifs viendront accroître l’organe monstrueux : comme celui-ci était dans l’origine, il se maintiendra, cependant avec plus ou moins de fixité. Ainsi se renferment dans l’intérieur de l’être des organes viciés qui cessent d’avoir des relations au dehors, et qui n’en persévèrent pas moins dans leurs primitives conditions d’organes déformés ; et ce qui nous prouve que c’est la seule explication naturelle de ce fait, c’est